Restauration

 

 

Comme je lai dit précédemment, je n’ai pas suivi de formation de restauration, peut-être qu’un jour j’en aurai l’occasion, le temps et les moyens financiers.

 

Donc à ce jour je peux m’occuper de vitraux ‘de biens communs’, non protégés au titre des monuments historiques. Si vous êtes un particulier et que vous possédez un vitrail avec les plombs en mauvais états, je peux le faire. Par contre, pour ce qui est des peintures, si des pièces sont manquantes ou cassées, cela demande une vraie dextérité. C’est comme un travail de ‘faussaire’, il faut être apte à copier le style et la patte du prédécesseur. Je n’ai nullement cette prétention. Cela demande beaucoup de temps d’essayage de cuissons de peinture pour trouver la bonne teinte et de trouver le bon verre adéquate pour une quelconque restauration, hors actuellement je ne possède qu’un nuancier de verre américain Spectrum. Je compte me procurer d’autres nuanciers, d’autres fabricants de verre, mais ce n’est pas d’actualité. Cela exige une étude au cas par cas. Je laisse donc le soin aux grands ateliers, la restauration.  Au fil des années, les anciens ateliers, ont pu "collectionner" des verres, ils ont cumulé beaucoup de verres rares qui n'existent plus

 

Etapes générales d'une restauration

 

 

-Prise de photos, de mesures, et diagnostic (souillures, verre cassé, soudures et plombs cassés, descellement des barlotières, disparition du mastic, corrosion, déformation, feuilletage des métaux, etc. …)

-Au besoin utilisation d’échafaudage

-Protection du site avec bâches, etc. …

-Dépose du panneau et emballage pour le transport en atelier

-Nettoyage des feuillures, retirer les fers, et réalisation du gabarit de l’ouverture (souvent en plaque polycarbonate alvéolaire)
-Pose de protection provisoire en contreplaqué traité ou plaque polycarbonate alvéolaire et d’un scellement provisoire

-En atelier, on réalise une empreinte des plombs par frottage du vitrail avec du papier et du carbone ou encore une craie et faire un calque « retravaillé » du panneau

-Démontage délicat sans casser de pièces en commençant par les bords extérieurs. Il faut nettoyer les pièces une à une en les disposant dans l’ordre sur le calque. Il faut consigner toutes les observations possibles : la couleur, la peinture utilisée, la largeur des plombs, ce qui a pu causer la détérioration de chaque pièce, etc. …

Il se peut, en fonction des situations, de ne pas à avoir à démonter le vitrail et de garder l’ancien plomb surtout si il est en bon état, dans ce cas, il n’y a juste qu’à dépiquer la pièce sur place sur le chantier. On dessoude les plombs qui entourent le verre cassé. On relève les ailes du plomb sans les abîmer pour pouvoir dépiquer la pièce. On coupe la nouvelle pièce à l‘aide d’un gabarit préalablement fait. On replace la pièce en ajoutant du mastic et on referme pour souder, c’est vraiment du cas par cas.

-Calibrage des pièces de verre manquantes avec un calque pour confectionner les gabarits. On relève les références des verres cassés avec un schéma et numérotation

-Si peinture, réfection des pièces peintes à l’identique

-Sertissage du vitrail en vérifiant bien les mesures.

-Soudure des plombs.

-Masticage si besoin et laisser sécher le mastic plusieurs semaines.

-Repose du vitrail restauré dans la feuillure avec barlotières, vergettes avec peinture anti-corrosion ou  baguette en bois selon situation

-Scellement de préférence au mortier bâtard (le ciment ronge la pierre, et la chaux et le plâtre rongent le métal) ou au mastic de vitrier si fenêtre en bois

-Il existe également des protections comme du grillage ou des verrières extérieures (pluies acides, choc d'oiseau contre les vitraux, etc. …)

 

Et ceci est une description non exhaustive de toutes les procédures, c'est dire qu'il y a du travail !

 

On ne fait pas n'importe quoi. On fait appel également à des scientifiques et historiens pour analyser toutes sortes de détériorations des matériaux. Toutes ces analyses sont consignées méticuleusement et peuvent prendre des années !

 

Voilà pourquoi pour le moment, je ne suis pas autorisée à pratiquer la restauration

 

 

(Photos page Restauration :

1-Détail de "Saint-Michel combattant les anges rebelles" de L'église Saint-Aignan à Chartres,

2-Vitraux dans l'oratoire de Kerizinen à Plounevez-Lochrist, Atelier Claude Barre à Amiens

3-Vitraux de Kim En Joong de la chapelle Notre-Dame du Kreisker à St Pol de Léon)